Rémunération ou dividendes ? Il s’agit d’une question que se posent beaucoup de dirigeants en ce moment, période d’approbation des comptes.

Pour vous aider à choisir entre rémunération d’une part, dividendes d’autre part, ou une solution intermédiaire conjuguant les deux, voici quelques éléments d’aide à la décision.

Petit point de vocabulaire

Rémunération : somme payée en échange d’un travail ou d’un service. La principale forme de rémunération aujourd’hui est le salaire.

Dividende : somme distribuée aux associés lorsqu’est constaté en fin d’exercice, à l’occasion de l’assemblée annuelle d’approbation des comptes sociaux de la société, un bénéfice distribuable.

Choisir uniquement la rémunération

Avantages

  • Bénéfice d’une protection sociale ou amélioration de la protection existante
  • Réduction du montant du bénéfice imposable de l’entreprise, ce qui est intéressant si elle est fortement imposée,
  • Possibilité de se rémunérer même si l’entreprise ne réalise aucun bénéfice,
  • Régularité du revenu,
  • Possibilité de se rémunérer sans devoir rémunérer en proportion les autres associés (pour le cas où le dirigeant associé ne possède pas l’intégralité du capital social).

Inconvénients

  • Augmentation des charges supportées par l’entreprise,
  • Imposition de la rémunération dans la catégorie des traitements et salaires, ce qui ne permet pas de bénéficier du prélèvement forfaitaire unique comme pour les dividendes.

Choisir uniquement les dividendes

Avantages

  • Possibilité de choisir entre le prélèvement forfaitaire unique et le barème progressif,
  • Allègement des charges au niveau de l’entreprise, et donc augmentation du résultat,
  • Cotisation unique pour la protection sociale (cas du dirigeant qui est en parallèle salarié d’une autre entreprise)
  • Possibilité de récompenser financièrement les éventuels autres associés ou actionnaires.

Inconvénients

  • Absence de protection sociale (sauf dans certains cas le gérant majoritaire) et validation de trimestre de retraite,
  • Taux de prélèvement sociaux supérieur à celui qui s’applique sur les revenus d’activité,
  • Prérequis : existence de montants distribuables (bénéfices ou réserves),
  • Non-déductibilité des charges des dividendes. L’imposition du bénéfice est donc plus importante,
  • Obligation d’attendre l’approbation des comptes de l’exercice pour obtenir le versement de sa part de dividendes,
  • Obligation de partager les dividendes si le dirigeant ne possède pas 100% du capital social.

Solution mixte : rémunération et dividendes

Ce choix est intéressant pour les dirigeants associés, avec un statut salarié (non TNS), s’ils n’ont pas de revenus autres que ceux tirés de leur entreprise.

  • Validation de trimestres de retraite à condition de prendre au moins 150 SMIC horaire par trimestre,
  • Bénéfice d’une protection sociale sur tous les autres aspects,
  • Allègement du montant des charges sociales au niveau de l’entreprise,
  • Bénéfice du prélèvement forfaitaire unique sur les dividendes,
  • Grâce à la rémunération, réduction du montant du bénéfice imposable au niveau de l’entreprise,

Il est impossible de privilégier systématiquement une de ces trois options. La décision doit parfois être prise suite à un arbitrage entre l’intérêt de l’entreprise et celui du dirigeant. N’hésitez pas à nous solliciter pour que nous envisagions ensemble la solution qui vous convient le mieux.