La communication : dépense ou investissement ?

La communication : dépense ou investissement ?

Article réalisé en collaboration avec notre partenaire communication Carole Benaiteau.

 

Nombreuses sont les agences qui font l’économie des frais de communication. Trop chère, pas adaptée à l’activité, inutile sur certains segments de marché, interdite par la règlementation pour les architectes… Les raisons de se passer de communication sont variées… et aussi contestables les unes que les autres ! Explications.

 

La communication, une dépense licite ?

 

Traitons rapidement cette objection, issue d’un amalgame et d’une règle ancienne qui interdisait aux architectes de recourir à la publicité payante (par exemple une page de publicité dans un magazine). Cette règle a été abrogée : « Depuis le décret du 17 septembre 1992, les architectes peuvent faire de la publicité dans le cadre du droit commun, qui interdit la publicité mensongère et réglemente la publicité comparative. » (www.architectes.org). Communiquons, achetons des espaces de publicité, la règlementation nous y autorise.

 

La communication, une dépense utile ?

 

Dans le budget de l’agence, la communication correspond à une ligne de dépense. L’argent sort, sans contrepartie immédiate. Si on sait que c’est probablement une dépense utile – d’autres y recourent, et en semblent satisfaits -, on a tout de même tendance à réduire le montant alloué au strict minimum. Et, en communication, le strict minimum est souvent proche de zéro.

Or, la communication est une des clés de la stratégie de développement. Elle donne de la visibilité et permet de se démarquer des concurrents. C’est d’autant plus important dans les métiers de la maîtrise d’œuvre, où la personnalité et l’expérience font la différence entre deux propositions. Il est essentiel de faire connaître son histoire et ses valeurs afin d’emporter le choix des décideurs lorsque les projets sont en cohérence avec cette identité d’agence.

 

Les marchés publics sont-ils sensibles aux efforts de communication ?

 

Dans le cadre des marchés publics, tant la sélection que l’attribution se font selon des critères contraignants : valeur technique de l’offre, méthodologie, délais d’exécution, prix. Pourquoi alors faire l’effort de communiquer ?

Tout simplement parce que des biais se cachent même au sein de ce processus réglementé. Lorsqu’un juré reçoit 200 candidatures en réponse à un appel d’offres, il lui est très difficile d’examiner avec la même diligence les 200 dossiers. En revanche, s’il rencontre un nom déjà entendu, une référence évoquée récemment par son entourage, son attention sera éveillée, et cela augmentera les chances que l’agence soit sélectionnée.

Même dans le cadre des marchés publics, la communication est un enjeu important pour se développer.

 

Peut-on communiquer sans que cela ne coûte rien ?

 

Il existe plusieurs leviers de communication. On peut distinguer 3 familles :

  • Les outils de base : logo, site internet, carte de visite. Tout dépend du niveau de compétence interne de l’agence. Cependant, pour obtenir une qualité professionnelle, il est souvent nécessaire d’investir un montant initial.
  • La publicité. Par définition, ce type de communication est payant.
  • La présence digitale, les rencontres avec les prescripteurs, les relations presse. Les coûts financiers sont minimes, voire nuls. On peut publier gratuitement sur Instagram ou LinkedIn, accéder librement à un grand nombre d’événements professionnels, rédiger et envoyer soi-même son communiqué de presse. Pour autant, le coût de ces actions est-il nul ? Bien évidemment non. Elles demandent du temps, et une réelle disponibilité d’esprit. Leur efficacité dépend du professionnalisme avec lequel elles sont menées – une formation peut être nécessaire.

Quelle que soit la stratégie que l’on décide suivre, la communication est un investissement, en temps et en argent. Il n’est pas possible de mener une communication efficace sans y consacrer les moyens adéquats.

 

La communication : quel montant y consacrer ?

 

La communication a un coût : comment le calculer ?

Un premier calcul consiste à déterminer les objectifs poursuivis par l’action de communication (par exemple décrocher un nouveau contrat), puis les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre (on peut considérer que 20 prises de contact peuvent mener à 10 rendez-vous, puis à 3 demandes de devis et 1 signature de contrat). Il reste à évaluer les ressources à débloquer pour mettre en œuvre cette stratégie.

Un second calcul permet de fixer une limite budgétaire maximale. Pour une agence en rythme de croisière, on considère habituellement qu’un pourcentage de 5% du CA peut être efficacement consacré à des actions de communication et de développement.

Ces deux calculs complémentaires permettent d’établir un budget de communication. Il reste que la réelle valeur de ce budget ne réside pas dans le montant alloué, mais bien dans la façon dont les ressources sont utilisées.

 

La communication : quelle méthode pour un investissement efficace ?

 

Plusieurs étapes sont essentielles pour une stratégie efficace… et rentable :

  1. Analyser la notoriété et l’image existantes, et les objectifs de développement, pour déterminer les besoins réels de communication.
  2. Déterminer les objectifs à atteindre, et les ressources nécessaires.
  3. Hiérarchiser les objectifs, et les prioriser dans le temps (ce qui n’est pas fait cette année pourra être envisagé l’année prochaine).
  4. Déterminer des indicateurs de résultat qui permettront d’évaluer l’efficacité de l’action menée, et le retour sur investissement.

 

C’est à moyen et long terme qu’on peut évaluer l’efficacité des actions de communication, qui restent un investissement essentiel au développement d’une agence. Lancez-vous !

Les cadeaux de fin d’année : quel traitement comptable et fiscal ?

Les cadeaux de fin d’année : quel traitement comptable et fiscal ?

S’ils restent avant tout un moyen d’entretenir et resserrer les liens avec partenaires et employés, les cadeaux professionnels peuvent aussi amener des avantages fiscaux. A l’approche des fêtes de fin d’année, précisons les conséquences fiscales et sociales des cadeaux offerts par les entreprises.

 

Cadeaux aux partenaires

Les cadeaux d’entreprise peuvent être compris dans les charges déductibles s’ils sont effectués dans le cadre d’une gestion normale, c’est-à-dire s’ils sont faits dans l’intérêt de l’entreprise. L’administration exige, en outre, qu’ils aient une cause licite (un motif permis par la loi) et que leur valeur ne soit pas exagérée. Ils ouvrent droit à une déduction de TVA si leur valeur par bénéficiaire et par an n’excède pas 69 € TTC.

Si le montant global des cadeaux excède 3 000 €, il doit figurer sur le relevé des frais généraux.

 

Cadeaux aux employés

Les cadeaux d’une valeur modique (166 € en 2018) offerts au personnel sont déductibles des résultats de l’entreprise et ne constituent pas, pour le salarié, un avantage en nature imposable.

Les bons d’achat et cadeaux remis aux salariés par le comité d’entreprise (ou par l’employeur dans les entreprises de moins de 50 salariés ou en cas de P-V de carence) sont exonérés de cotisations, en fonction de conditions plus ou moins strictes selon le montant cumulé sur l’année.

Des tolérances plus favorables sont applicables, sur le plan des cotisations, pour les chèques-culture, chèques-disque et chèques-lire.

 

Le montant des cadeaux professionnels est en partie déductible : pensez-y !

RGPD : qu’est-ce que c’est ?

RGPD : qu’est-ce que c’est ?

Article réalisé en collaboration avec notre partenaire communication Carole Benaiteau 

RGPD : quésaco ?

C’est le Règlement Général sur la Protection des Données (GPDR en anglais), qui encadre le traitement des données personnelles sur le territoire de l’Union européenne. Il est applicable depuis le 25 mai 2018. Son objectif : donner aux citoyens de l’Union européenne plus de visibilité et de contrôle sur leurs données personnelles.

 

Qui est concerné par la mise en conformité ?

Toutes les organisations, quels que soient leur taille, leur secteur, leur caractère public ou privé, dès qu’elles traitent de données personnelles. Il peut s’agir de données concernant leurs clients, leurs contacts au sens large ou leurs salariés. Sont susceptibles d’un important travail de mise en conformité les organisations qui gèrent de grands volumes d’informations, et celles qui gèrent des données sensibles (origine ethnique, opinion religieuse ou politique, santé, condamnations pénales…)

 

Quelles sont les obligations liées au RGPD ?

Pour les TPE/PME ne traitant pas de données personnelles sensibles, les obligations restent relativement simples :

  1. Ajouter sur votre site internet les mentions d’information : qui collecte les données, dans quel but, combien de temps elles sont conservées et comment exercer ses droits (droit d’accès, de rectification,
    d’opposition, d’effacement, à la portabilité et à la limitation du traitement).
  2. Si votre site utilise des fonctionnalités offertes par d’autres sites (solutions de statistiques, boutons sociaux, etc.), vous devez obtenir le consentement des visiteurs. Par exemple un bandeau : « En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour réaliser des statistiques de visites. »
  3. Tenir un registre de traitement des données, qui liste leurs règles d’utilisation : quelles données, dans quel but elles sont conservées, qui y a accès, combien de temps elles sont conservées, comment
    elles sont sécurisées.
  4. Répondre aux sollicitations des personnes sur leurs données dans un délai d’un mois.

En cas de contrôle par la CNIL, l’évaluation de votre action se fera sur le critère du risque que font peser vos traitements de données sur les droits et les libertés des personnes concernées.

 

Pour en savoir plus

Le site de la CNIL : https://www.cnil.fr/fr/comprendre-le-reglement-europeen